Entendre, mais d'une seule oreille. Ne pas entendre comme il faudrait, donc, à l'école, en société, chez soi, mais entendre autre chose, souvent, entendre mieux, parfois. Dans ce récit intime, Elisabeth Barillé évoque son handicap invisible, malédiction et trésor, qui l'isole mais lui accorde aussi le droit d'être absente, le droit à la rêverie, au retrait, à la rétention, voire au refus.
Marion part pour l'Inde afin de disperser les cendres de sa meilleure amie dans le Gange, comme elle le souhaitait. Pendant le voyage, elle fait la connaissance de Michèle, à la recherche de son mari François, orthodontiste sous le charme du pays, qui refuse de rentrer à Paris.
La narratrice et son compagnon Daniel, avocat, décidés à fuir Paris et son quotidien éreintant, s'installent dans une maison d'un village de Haute-Provence. C'est ici que vécut Aimée Castain, une bergère devenue peintre, avec son mari Paul. L'enthousiasme de Daniel pour cette figure étonnante ainsi que pour son oeuvre ne cesse alors de grandir.